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Dice City, Rolldovia… ses collines verdoyantes, ses bourgades accueillantes… et ses vils barbares !

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 274 vues 10 minutes de lecture

Une sensation de chaleur mais ce doit être l’excitation du moment… Je me dirige vers le coeur de la ville où les festivités commencent déjà à battre leur plein. Le Grand Conseil a fait sortir le tapis rouge et de nombreux citoyens ont été invités aux festivités. Les rues ont été correctement nettoyées et tout le monde a sorti son costume d’apparat. Une rumeur court depuis quelques jours, que pour cette magnifique occasion, on aurait même engagé un inventeur. Un homme qui aurait imaginé un système pyrotechnique capable de projeter des boules lumineuses dans les airs. Tout cela pour que la fête soit belle. En arrivant sur place, une immense devanture fait face à la foule, c’est incroyable. Je n’imaginais pas cela aussi grand. Aussi imposant. Les bardes et les troubadours animent les lieux et une tribune officielle a même été installée. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours que notre modeste cité inaugure son tout premier Hôtel de la Monnaie !

Vous commencez à nous connaître, on aime bien vous parler de jeux qui sortent un peu de l’ordinaire ou d’opus que nous sommes allés dénichés dans des contrées lointaines… Et parfois, il n’est pas forcément utile de marcher mille lieux car de sympathiques éditeurs décident de nous rapporter eux-mêmes de merveilleux opus pour les localiser dans la langue de Molière. Et c’est justement le cas avec Dice City qui nous arrive sous peu avec un portage francophone (fin novembre 2018) grâce aux bons soins de Boom Boom Games. Un jeune éditeur qui a rejoint le paysage ludique en 2016. Et qui visiblement, à l’oeil pour s’intéresser à de biens jolis jeux.

Courant 2015, Alderac Entertainment Group, que nous connaissons davantage sur le nom d’AEG, édite en anglais, Dice City. Un jeu prévu pour un à quatre joueurs, pour des parties d’environ une heure et facilement accessible dès douze ans. Aux commandes, c’est un auteur bien connu en la personne de Vangelis Bagiartakis, qui nous a déjà proposé Kitchen Rush, Le Temps des Moissons ou encore Among the Stars. Côté illustrations, Gong Studios a laissé parlé sa créativité. Et encore une fois, on retrouve des titres assez prestigieux qui sont passés sur ces pinceaux : Charterstone, Aeon’s End, Fourmidable, et une brouette d’autres. Les choses s’annoncent donc très bien, vous ne trouvez pas ?

Avec Dice City, direction le Royaume de Rolldovia. Quelque part, on ne sait pas où… En revanche, la Reine vient de décréter qu’il y aura une nouvelle capitale après le saccage de l’ancienne, ravagée par des vilains et méchants barbares ! En tant que noble de ce pays lointain, vous devrez développer votre ville pour qu’elle devienne peut-être la nouvelle capitale de Rolldovia. Dice City est un jeu de placement de dés, dans lequel vous ferez prospérer votre cité, vous construirez de nouveaux bâtiments, vous récolterez et gérerez vos ressources, et bien entendu, vous marquerez de précieux points de victoire.

Assez bavardé, une diligence vous attend, direction Rolldovia et ses vertes contrées. Mais avant de partir, on vous propose un petit aperçu du matériel de jeu avec notre capsule vidéo « Y’A KOI DEDANS ». Puis on vous expliquera un peu plus en détails les principes du jeu. Prêts ? C’est parti…

Y’a Koi Dedans ?

Bienvenu dans la Reine… heu, dans l’arène !

Chaque joueur reçoit un lot de cinq dés de couleurs différentes ainsi qu’un grand plateau individuel représentant sa modeste cité. Le but du jeu est d’être celui cumulant le plus de points de victoire lorsque la fin de partie sera déclenchée. Avant de débuter, chacun lance tous ses dés et les assigne sur les différentes cases de son plateau, selon la couleur et le nombre de chaque face.

Chacun joue à son tour et le joueur actif commence par utiliser les dés positionnés sur son plateau en choisissant de déclencher les effets des emplacements en-dessous des dés. Il est aussi possible d’utiliser un dé pour en déplacer un autre, pour réactiver des emplacements désactivés etc. Chaque emplacement peut par exemple générer des points de victoire, donner des points de force à son armée, générer des ressources ou permettre de rejouer. Puis, le joueur actif, peut décider d’attaquer si son armée dispose de points de force. Il est alors possible d’attaquer un autre joueur ou des bandits pour récupérer des points de victoire.

Avec les ressources générées, le joueur actif pourra ensuite décider (entre autres) de construire de nouveaux bâtiments sur son plateau cité. Les nouveaux bâtiments, disponibles sous forme de carte sont positionnés à la place d’un autre déjà présent sur le plateau du joueur. Bien entendu, ces nouveaux bâtiments offrent également de précieux points de victoire. Et avant de terminer son tour, le joueur relance ses dés et les positionne sur son plateau.

Chacun continue ainsi jusqu’à la fin du jeu qui se déclenche en fonction des cartes restantes ou utilisées durant la partie. Et au final, le joueur disposant du plus de points de victoire l’emporte.

Quand Cité en devient Capitale

On l’avait déjà repéré lorsqu’il avait été édité en version originale par AEG. Alors voir Dice City débarquer sur nos étals, en français, aura été une bien jolie surprise. A l’intérieur de la boîte, on retrouve quatre plateaux individuels bien solides, de jolis et gros dés colorés, une série de tokens en carton, plus d’une centaine de petites cartes, un marqueur premier joueur, quatre aide de jeu et le livret des règles. Les composants sont de qualité et le matériel est sublimé par de superbes illustrations très travaillées et colorées. C’est très joliment fait et les visuels apportent un vrai plus au jeu et à l’immersion. Nous, on a vraiment accroché !

Le document des règles du jeu est un livret de vingt pages. C’est bien rédigé mais surtout, c’est extrêmement lisible ! Aéré et mis en page avec de grands caractères, le livret donne envie de s’y plonger. En quelques dizaines de minutes, le règlement est assimilé et une partie peut rapidement commencer. Nul besoin d’une partie de découverte car le gameplay n’est pas compliqué et les tours, tout comme la prise en main, sont très intuitifs. Dice City dispose donc d’une belle accessibilité et l’opus est franchement invitant !

On a aussi bien apprécié le thème qui a été abordé dans le jeu. Bien sûr, il s’agit d’un jeu de dés donc le thème peut paraître un peu plaqué sur le gameplay. Ou inversement ! Néanmoins, avec l’achat des nouvelles cartes, on voit réellement notre cité grandir et évoluer. En outre, les illustrations apportent beaucoup au thème avec une ambiance graphique qui fait fortement penser aux jeux vidéo en « point & click ». C’est frais et très convivial.

Dans les mécanismes utilisés, bien sûr, les dés occupent une place centrale dans le gameplay du jeu. Ainsi, nous sommes quelque peu dépendants des tirages aléatoires même s’il y a de multiples façons de modifier un lancé de dé désavantageux. Tout comme il sera possible, plus la partie avance, de composer avec n’importe quel tirage. Et c’est vraiment une force pour Dice City ! Tout aussi centrale que les dés, la gestion de ressources occupe elle-aussi une place principale dans le jeu. Il faudra mettre en oeuvre un moteur de production, produire intelligemment et même savoir stocker pour acheter de nouveaux bâtiments ou compléter des commandes. Rien de révolutionnaire, on est d’accord, mais l’ensemble fonctionne merveilleusement bien et les mécanismes associés entre-eux sont plaisants à jouer. Notons encore une petite partie avec des mécanismes de confrontation. Soit directement avec les autres joueurs, soit avec les ennemis du jeu. Mais cela reste très « light » et même assez amical en définitif.

Truelle en main et plans d’architecte sous le bras, notre modeste cité se construit pas à pas. Et c’est dans cette même logique que la partie prend forme. Une partie avec des tours de jeux assez intenses et tendus. Et même lorsqu’on laisse les autres jouer, il nous faut réfléchir à la bonne stratégie à mettre en place. Peu d’attente et un gameplay vif, c’est ce qu’on aura retenu des tours de jeux que l’on a trouvé franchement agréable. En revanche, il faut bien être conscient que le jeu n’offre pas une grande interaction. Mais c’est un parti pris ! On réfléchit et on se concentre sur l’optimisation de son chez soi. Et on subit des attaques quand il y en a. Puis on recommence jusqu’au dénouement final.

En termes de rejouabilité, l’opus offre incontestablement de quoi s’amuser durant des heures. Les cartes sont tirées aléatoirement et les choix effectués seront toujours différents. Même la stratégie doit être adaptée en permanence en fonction des possibilités du moment. Ainsi, pas de quoi retrouver des ressemblances d’une partie à l’autre.

Que se soit à deux, trois ou quatre joueurs, Dice City fonctionne parfaitement. Le jeu est taillé pour s’adapter à toutes les configurations. Même en solo ! En effet, lors des parties à un joueur, Dice City devient un challenge dans lequel il faut atteindre un certain nombre de points de victoire. En outre, deux modes de jeu, facile et difficile, permettent de s’amuser de façon un peu différente. Et lorsque le défi est relevé, vous ajoutez 5 points de victoire à votre nouveau challenge et vous recommencez l’expérience. En solo, les sensations sont presque les mêmes qu’en multi-joueurs. L’esprit du jeu tout comme son gamplay ont parfaitement été respectés. La seule différence et que le score en points de victoire est connu d’avance. Ainsi, il est plus facile d’orienter son jeu pour maximiser sa stratégie. Et le résultat est réussi, on passe un excellent moment, même en solo !

Notons encore la disponibilité de plusieurs extensions déjà publiées, mais malheureusement uniquement en anglais pour le moment. Les boîtes supplémentaires apportent de nouvelles cartes, mais aussi l’intervention de la reine dans la façon de développer votre cité, ou encore de nouvelles opportunités offertes par les nombres. De quoi prolonger l’expérience de jeu et renouveler davantage le gamplay.

Dice City aura donc su nous convaincre par sa facilité d’accès et son intéressante profondeur de jeu. On y a trouvé de multiples façons de marquer des points de victoires et d’orienter sa stratégie. Mais pour autant, l’opus s’est montré très abordable et le plaisir de s’amuser est bien présent. Visuellement, l’univers graphique est réussi, chaleureux et convivial. Nos citées évoluent devant nos yeux et on se prend extrêmement vite au jeu. Pour nous, Boom Boom Games a eu une excellente intuition en décidant de localiser cet excellent titre. Un parfait trait-d’union entre des jeux plus « passe-partout » et des opus destinés aux gros joueurs. On a adoré se retrouver à Rolldovia et on espère désormais y décrocher notre carte de résident permanent !

La règle du jeu en français (bientôt)
La fiche du jeu sur le site de Board Game Geek
Le site de l’éditeur Boom Boom Gmaes

Rédacteur de l’article : Léo

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