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Kindomino Duel, les dominos n’ont pas fini de tomber

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 312 vues 7 minutes de lecture

En cette rentrée de septembre 2019, les dominos de King Cathala qui étaient venus chambouler majestueusement le panorama ludique en 2016, s’apprêtent à déferler de nouveau dans nos chaumières avec un standalone sobrement appelé Kingdomino – Duel.

Petit retour dans le futur sur la génèse de la chose

En 2016, Bruno Cathala, célèbre concepteur de jeux à succès s’il en est (que l’on ne présente évidemment plus), sort Kingdomino chez Blue Orange. Une bombe ludique qui dépoussière et réinvente littéralement l’usage du domino, avec laquelle il obtiendra le Spiel des Jahres une année plus tard.

Dans Kingdomino, 2 à 4 joueurs incarnent des Seigneurs en quête de terres, désireux de procéder à un brin d’extension territoriale au sein de leur Royaume. Pour ce faire, ils devront constituer un Royaume, généralement de 5 cases par 5, autour de leur forteresse tout en prenant soin d’engranger une tétratonne de points de victoire. Ces points s’acquièrent par le choix des tuiles ; ces dernières n’ayant pas toutes les mêmes valeurs. Il s’agira dès lors pour les joueurs, de combiner efficacement les différents environnements (forêts, prairies, lacs…) pour constituer un royaume cumulant les tuiles de plus forte valeur en prenant évidemment soin de former un carré. En fin de partie, le vainqueur est déterminé en multipliant bêtement le nombre de couronnes présentes sur les tuiles par le nombre d’environnement de même nature. Über-efficace, non ?

Comme souvent, le succès d’un jeu d’ampleur internationale tel que Kingdomino donnera lieu à plusieurs suites et standalone. A commencer par Queendomino en 2017 introduisant de nouvelles tuiles, un dragon, des chevaliers et évidemment une reine dont il s’agira d’obtenir les faveurs. Le jeu peut alors se jouer aussi bien en standalone que joint à l’original étendant notamment la capacité du nombre de joueur à 6.

La mode des « jeux XXL » commençant à se répandre, il n’en faut pas beaucoup plus pour voir un Kingdomnino XL pointer le bout de son meeple, suivi par ailleurs d’une version king size de Queendomino. C’est chouette, funky, mais ça n’apporte aucun changement par rapport à l’original.

Une première extension, que l’on peut associer aussi bien à Kingdomino qu’à Queendomino, voit le jour une année plus tard en 2018, permettant désormais de jouer jusqu’à 5 joueurs et intégrant, comme son nom l’indique, des tuiles bien pénibles : les géants !

Un retour programmé des dominos ?

On savait de la bouche même de l’auteur, que le voyage de Kingdomino n’était pas encore terminé et qu’il y avait encore bien des histoires qui pouvaient (allaient ?) être racontées là autour. Restait alors la principale inconnue, à savoir si une deuxième extension verrait le jour ou si un nouveau standalone serait à l’honneur. À se demander cependant si après 4 ans d’exploitation, un même concept peut à nouveau se voir renouveler ? Et bien mes braves, il semblerait bien que oui puisqu’on sait désormais de quoi il sera question.

Ce nouvel opus porte le sympathique sobriquet de Kingdomino Duel et verra le jour sous nos latitudes dans le courant du mois de septembre 2019. Il a cependant été présenté en avant-première au GenCon d’Indianapolis.

Kingdomino Duel, un roll and write dont la partition est cette fois-ci composée par 2 auteurs puisque Bruno Cathala s’est en effet associé à Ludovic Maublanc pour proposer cette nouvelle expérience ludique. Les 2 compères avaient d’ailleurs déjà collaboré par le passé sur l’excellent Mr Jack (dont on retrouve d’ailleurs quelques traces ici et là au niveau des règles). À la charte graphique, c’est évidemment le talentueux Cyril Bouquet qui remet le couvert.

Fait pêter ton Blase, Bob !

Dans Kingdomino Duel, les joueurs vont lancer des dés dont les faces comporteront des blasons différents et autres symboles.

Le but du jeu consistera à sélectionner soigneusement ses dés, à les associer pour former des domaines qui constitueront (si possible) le royaume le plus prestigieux. À l’instar de ses prédécesseurs, un domaine devra être composé non pas d’environnement similaire mais de blasons identiques connectés orthogonalement.

Chaque joueur va donc disposer d’une fiche représentant son royaume avec sa forteresse au centre, qu’il devra remplir et d’un grimoire partagé avec l’adversaire. Le grimoire comportera une certaine quantité de pouvoirs spéciaux – uniques – que les joueurs pourront tenter d’obtenir tout au long du jeu.

Le déroulement du jeu s’avèrera simplissime. Le premier joueur commencera par lancer les 4 dés avant d’en choisir un. L’adversaire aura alors l’occasion d’en choisir deux à son tour avant que le premier joueur ne s’empare du dé restant. Une belle session de draft à la fragrance Mr Jack !

Chaque joueur reproduira alors sur sa fiche les deux blasons côte à côté, en évitant d’oublier les croix s’il y en a (les couronnes de Kingdomino Duel), soit en les connectant à la forteresse centrale, soit en les connectant orthogonalement à un autre blason identique déjà présent sur la fiche.

Pour jouir des pouvoirs contenus dans le grimoire, les joueurs devront réussir à remplir/noircir/compléter une série de cases associées. Cases qui pourront être noircies à chaque fois qu’un joueur obtiendra un dé comportant un blason sans croix. La subtilité résidera dans le fait que chaque pouvoir est unique. Un pouvoir libéré par un joueur, ne pourra plus l’être par l’adversaire… Un petit effet de stress bien sympathique !

La victoire sera déterminée par décompte similairement à ses illustres homologues (nombre de blasons x nombre d’étoiles) et déclenchée si l’un des joueurs a complété sa fiche ou si les deux joueurs se retrouvent dans l’incapacité de reproduire les blasons sur cette dernière. Simple. Direct. Efficace.

Digne successeur ou énième variation inutile ?

Avec Kingdomino Duel, il est clairement plus correct de parler d’accueil d’un nouveau membre de la famille que de succession. Il y a en effet de très bonne chance que le jeu fasse un carton, notamment de par sa simplicité, sa rapidité, sa taille, et sa rejouabilité. Avec cet opus, les afficionados retrouveront avec un plaisir non dissimulé ce qui fit l’essence des prédécesseurs en voyant le concept déplacé intelligemment dans le monde des roll & write qui fait fureur depuis quelques temps (Welcome Home, Très futé, Corinth, pour ne citer qu’eux…). Les amateurs du genre y trouveront d’ailleurs un nouveau challenge à la hauteur de leurs attentes.

En résumant, on pourrait conclure par quelque chose comme « Kingdomino Duel, c’est un peu pareil, mais pas trop et pas que ! ».

Rédacteur de l’article : Patrick

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