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Sid Meier’s Civilization, à l’aube d’une nouvelle ère

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 397 vues 10 minutes de lecture

De la poussière se soulève sous les coups des marteaux. L’air ambiant est saturé mais l’odeur de la sueur reste permanente. Les hommes œuvrent depuis des mois sur ce chantier titanesque. Khermel, l’ingénieur en charge des travaux consulte ses plans. Son regard est figé. Le ton grave, il veut être à la hauteur de la mission qu’on lui a confiée. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’on réalise un ouvrage d’un telle ampleur. Surtout qu’un peu partout dans la vallée, de nombreux chantiers se sont ouverts. Maisons, greniers, casernes et autres marchés, tout est en construction. Mais aujourd’hui, Khermel est préoccupé par sa mission. Il a pris de gros risques. Faisant fonctionner son imagination, il a inventé une machine révolutionnaire. Une sorte de grue de levage. Actionnée à l’aide de plusieurs roues crantées, le dispositif devrait permettre de hisser les plus hautes pierres. Quel aventure tout de même ! Quelle pression ! Mais quelle sera sa satisfaction quand l’hôtel de ville sera bel et bien achevé.

De tout temps, les hommes se sont regroupés. Ils ont fondé des villages puis des villes. A l’aube de l’humanité, il s’est développé de nouvelles « Civilization ». Quel terrain de jeu incroyable ! Mais surtout, quel formidable défi nous est ainsi proposé dans une simple boîte de jeu. Enfin, simple… nous nous entendons ! Édité par FFG, l’opus a été localisé en français par EDGE. A l’origine, Civilization est un jeu vidéo qui a connu ses débuts en 1991 sur PC. Mais l’édition sur plateau qui nous intéresse aujourd’hui a été directement inspirée de Civilization V, merveilleusement travaillé par Sid Meier.

Prévoyez de la place pour jouer à Civilization. Beaucoup de place !

Concrètement, Civilization fait partie des jeux les plus exigeants du marché des jeux de plateaux. C’est ce que l’on pourrait appeler un « gros jeu ». Même un « très gros jeu ». L’éditeur indique un temps de partie de trois heures, mais cela semble sous-estimé. Deux à quatre joueurs pourront s’installer autour d’une table de Civilization. Dans ce titre, vous prendrez le commandement d’un peuple légendaire, que vous allez fonder. Vous mènerez ensuite votre civilisation à travers les âges, à travers le temps. Passant de ses premiers balbutiements, à la construction de merveilles, vous pourrez peut-être même développer la conquête spatiale.

Quelques éléments du matériel de jeu

Pour gagner, plusieurs options sont possibles. Découvrir des technologies et en particulier la conquête de l’espace. Cela nous venons de le dire. Mais aussi en étant économiquement le plus riche. Ou encore en étant un véritable peuple érudit, qui s’est passablement consacré aux arts. Et finalement, en devenant une puissance militaire capable de détruire la capitale de votre adversaire. Plusieurs choix seront donc possibles. Vous seul choisirez votre destin. Durant la partie, vous explorerez des territoires inconnus. Vous ferez la découverte de nouveaux villages et peut-être même de nouvelles peuplades. Vous déplacerez vos unités et les ferez évoluer au gré des âges. Les joueurs devront aussi se profiler en bâtisseurs. Mener des combats et forger des alliances. Développer la culture, la religion, la technologie, collecter des ressources et faire fructifier l’économie. Tout un programme…

Civilization est un jeu qui a été publié il y a quelques années déjà ; en 2011. Il a connu et connaît toujours le succès parmi les joueurs avisés. Et fort de cette renommée, deux extensions sont d’ores et déjà disponibles. Gloire et Fortune, la première, sortie en 2012. Et deux ans plus tard, en 2014, c’est Sagesse et Stratégie qui a débarqué sur les étales. Dans les deux cas, le contenu additionnel apporte de nouveaux peuples et de nouvelles options de jeu. On vous conseille quand même de faire évoluer votre boîte de base, une fois les règles bien assimilées.

Mais avant de passer à la suite des festivités, regardons ce qui se cache dans une boîte de Civilization. Attention, la boite que nous vous présentons montre un rangement conçu en carton plume qui n’est pas présent lors de l’achat. Mais peut-être que cela pourrait vous donner des idées de « rangement ergonomique » ? Qui sait…

Y’a Koi Dedans ?

Bâtissez un héritage qui traversera le temps

Et puisqu’on évoque les règles de Civilization, vous savez désormais que nous mettons un point d’honneur dans presque tous nos articles, à vous les résumer. Sauf que là, la tâche serait titanesque et le résultat probablement indigeste. Non pas que les points du règlement soient particulièrement complexes. Mais le livret, qui s’articule néanmoins sur 32 pages, regorge de particularités et d’éléments qu’il faudra retenir, comprendre et maîtriser.

Comme une intéressante vidéo d’explication existe, et que de surcroît elle tient en 28 minutes, on vous la propose avec plaisir. Et au passage, félicitations à Martin Desvignes qui nous propose cet explicatif, résumé de manière concise et précise.

Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves !

Configuration des plateaux

Pour un amateur de jeu de gestion, ouvrir une boîte de Civilization serait comme y découvrir le Saint Graal. Alors justement, emparons-nous de cette petite brique de 1.6kg et ouvrons-là ! A l’intérieur, le titre regorge de matériel. De grandes dalles en carton pour former le plateau de jeu, de nombreux tokens, des cartes toilées et des petites figurines pour représenter les colons et les armées des joueurs. Mise à part quelques éléments un peu fins (carton de la boîte et plateaux des joueurs), la production est tout à fait correcte pour ce type de jeu. Et rappelons quand même que le jeu a été édité en 2010 (pour la version originale) !

Plusieurs illustrateurs se sont attelés à la tâche de l’univers graphique et le résultat est plutôt agréable. Simple mais coloré, le plateau de jeu nous fait penser aux premières versions de Civilization sur PC. Pour les éléments de décors, le visuel a lui été nettement plus poussé et on retrouve bien l’esprit de Sid Meier.

L’arbre technologique et ses cinq niveaux, synonymes de victoire !

Côté prise en main, nous sommes sur un jeu de gestion. Est-il utile de vous rappeler que nous sommes sur un « gros jeu » de gestion ? Oui, quand même ! Le livret d’instruction est un sympathique pavé de 32 pages qu’il faudra maîtriser. Il y a quelques exemples mais pas énormément d’illustrations. La règle de Civilization n’est pas compliquée en elle-même. En revanche, cette dernière est composée d’une multitude de particularités. Il y a véritablement de nombreux points à assimiler car les options sont grandes. Entre la technologie, le commerce, les affrontements, la culture, les différents gouvernements, les déplacements des unités, les constructions et on en passe, bon nombre d’éléments seront à connaître. Prévoyez facilement entre une et deux parties de découverte pour comprendre les mécanismes, connaître les éléments du jeu et surtout l’apprécier à sa juste valeur.

Mais une fois la documentation connue, on peut vraiment profiter d’un grand jeu de gestion, particulièrement complet. Un tour de jeu se déroule en cinq phases. Mais étonnamment, les actions s’enchaînent plutôt rapidement et de manière fluide. Bien entendu, plus la partie progresse et plus le tour prendra un peu plus de temps.

Civilization utilise des mécanismes de placement pour le plateau central, tant pour les unités que pour les bâtiments. Une gestion des ressources mais aussi une gestion de main, principalement pour l’arbre technologique. On cumule encore l’affrontement pour toutes les batailles qui se déroulent sur le plateau principal. Et comme s’il n’en suffisait pas, les concepteurs rajoutent encore la négociation qui se déroule tout au long du jeu mais essentiellement pendant la phase de commerce. Et bien entendu, tous les joueurs vont chercher à optimiser ces différents aspects.

Pour emporter la partie, quatre axes sont possibles. La victoire technologique, la victoire économique, la victoire culturelle ou finalement, la victoire militaire. Et dans chacun de ces quatre grands axes, il y a de nombreuses façons de cumuler des succès et de faire avancer son développement. Civlization reste pour cela un opus particulièrement riche et qui propose un très large panel aux différents joueurs. On aurait presque tendance à s’y perdre ; surtout au début. Mais même si on se décide pour privilégier sa stratégie, il n’en faut pas pour autant oublier le reste. Car les adversaires vont forcément interférer dans vos décisions. Le plateau de jeu ne s’étend pas à l’infini et à moins de s’entendre rapidement sur un éventuel traité de non-agression, le conflit sera inévitable. Il ne sera pas forcément indispensable d’axer votre partie sur le combat, mais ne serait-ce que pour un placement optimal, vous devrez quand même « marquer votre territoire ». On vous rassure quand même, toutes les actions sont « logiques » et le jeu s’enchaîne de façon intuitive.

Un dalle du jeu

Un dernier mot sur l’interaction qui est belle et bien présente. Si lors des premiers tours les joueurs sont captivés par la mise en place de leur développement, la suite de la partie va modifier la donne. Rapidement, les nations vont échanger entre elles ; des ressources, des traités, des accords. Et plus la partie avancera, plus les échanges seront nombreux. Ne serait-ce que dans les affrontements ou tout simplement avec l’utilisation du matériel de jeu, les occasions d’échanger son nombreuses.

« Vous ne pourrez pas aider les hommes continuellement en faisant pour eux ce qu’ils pourraient et devraient faire eux-mêmes » disait Abraham Lincoln. Mais pourtant, dans Civlization, vous serez bien le seul aux commandes de votre empire. Avec de la stratégie et une bonne planification, vous découvrirez un jeu riche et particulièrement immersif. Très complet et captivant, vous ne verrez sans doute pas le temps passer…

Maintenant, à vous de vous forger votre propre avis.

La règle du jeu en vidéo
Des conseils stratégiques en vidéo
Le site de l’éditeur EDGE

Rédacteur de l’article : Léo

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