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Arkham Noir : Affaire #1, les meurtres du Culte de la Sorcière

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 224 vues 6 minutes de lecture

« 3 mai 1927 – Je suis arrivé ce matin dans la petite ville reculée d’Arkham à la demande du shérif Waite. Il y a deux jours, au petit matin, deux cadavres ont été découverts. Franck Elwood, un étudiant originaire du comté et Ladislav Wolejko, le cadet d’une famille de blanchisseurs.

La psychose a envahi la bourgade au soleil froid et ses rues aux volets clos. Même le shérif radote des histoires à dormir debout selon lesquelles chaque année à la St Walpurgis, des sorcières se livrent à des messes sataniques et autres bacchanales. Sauf que là, il n’est plus seulement question d’illuminées qui dansent en tenue d’Eve autour de grands feux de joie ! 

J’ai pu parler au médecin qui a constaté la mort d’Elwood et selon lui ça n’était pas joli à voir : le gamin avait les doigts bleus, des veines noires affleuraient partout sur son corps et sa tête horrifiée regardait vers le ciel alors qu’on l’a retrouvé à plat ventre. Rien qu’avec ça, on aurait fait jacter dans les lavoirs pendant une paire d’années ! J’ai parcouru le journal de la victime, on dirait bien qu’il devait un paquet de pognon à des types peu scrupuleux, et ces loustics ne sont pas prêts de revoir leur magot. Le gamin montait des escroqueries pour financer ses recherches sur des fossiles de 

Fossile = musée. J’ai donc filé tout droit au Palais des Poussières pour voir lesdits poulpes, mais la vitrine qui m’intéressait gisait au sol et les artefacts avaient disparu. Alors que je m’accroupissais en quête d’indices, j’ai reçu un coup violent sur la tête. Le temps de voir une ombre au chapeau s’enfuir et je tombais dans les vapes… 

Je me remets de mes émotions dans ma chambre d’hôtel au confort d’un autre siècle et le Cognac de contrebande anesthésie peu à peu mon crâne. Cette enquête commence sacrément fort, et risque de traîner : trop d’éléments a priori sans rapports s’entremêlent. Une histoire à vous rendre fou… »

Arkham Noir, jeu de cartes solo édité par la maison andalouse Ludo Nova en 2017 est tiré de trois nouvelles de l’auteur de science-fiction H.P. Lovecraft parues en 1923 et 1933. Son auteur, Yves Tourigny, passionné de littérature et illustrateur chevronné est originaire du Québec où il fait partie des Game Artisans of Canada. Il a non seulement conçu Arkham Noir mais l’a aussi illustré en s’inspirant de la gravure sur bois ou sur linoleum, techniques d’impression d’images très courantes au début du XXe siècle. Un superbe projet à l’esthétique singulière et qui ne trompe pas : ce jeu a pour ambition de nous faire plonger vers les ténèbres…

The dark side of the Solitaire

 La joueuse ou le joueur débute avec deux meurtres sur les bras, les cartes Victimes, et une série d’Indices : trois dans sa main et cinq sous les yeux. Sur ces cartes, on trouve en bord gauche et droit des pictogrammes représentant les méthodes d’investigation : livre ouvert, œil, loupe ou dialogue. C’est grâce à ces symboles qu’on associe les cartes entre elles comme on construit une enquête. Ainsi, si à droite de la carte Victime se trouve un œil, le premier Indice accolé devra comporter un œil à gauche, etc…

Ces différents moyens d’enquêter permettent donc d’associer des Indices dont il existe six types différents représentés par une icône en haut de la carte : protagoniste, menace, artefact, preuve, lieu ou créature. À ces Indices sont parfois associés des Attributs tels qu’une pièce de puzzle. Pour clore un cas de meurtre, il faut ainsi associer à une carte Victime des cartes Indices d’au moins cinq types différents plus une carte Indice comportant en Attribut une pièce de puzzle. Enfin, le but du jeu est de résoudre assez de meurtres pour gagner cinq Indices différents comportant tous une pièce de puzzle. Mais si, c’est simple !

Enfin non, cela n’est pas simple car le jeu nous pousse, un peu comme un solitaire, à défausser régulièrement les cartes qui s’offrent à nous, ce qui n’est pas sans conséquence. En effet, mettre des cartes de côté, c’est écarter des indices, ce qui augmente la durée de l’enquête et notre confusion mentale ! Nous sommes donc invités, façon flingue sur la tempe, à ajouter au passage des cartes de la pioche dans deux défausses de pénalité. La pénalité de temps, qui au bout de six cartes fait apparaître un nouveau cadavre, vu qu’on a trop tardé à résoudre l’enquête. Si par malheur il n’avait plus de nouvelle Victime à piocher quand on a rempli cette file, c’est la défaite. Enfin, la pénalité de santé mentale, qui au bout de six cartes, conduit à la démence et donc à la défaite également.

Patience… ou pas !

Si résoudre l’enquête seul est déjà un défi qui vous occupera une petite heure, rien ne vous empêche d’y réfléchir avec des amis, des amies, des amis d’amies, voire même des amies d’amis, et si vous trouvez cela trop simple, rassurez-vous, l’auteur a prévu trois possibilités de corser le jeu !

Le hic, pour l’instant, c’est que le jeu n’existe qu’en Espagnol. Il va donc falloir patienter jusqu’à fin août pour le voir débarquer dans les pays francophones, édité par EDGE et distribué par Asmodee. La deuxième bonne nouvelle, c’est que cet opus n’est que le premier, la sortie du second étant prévue par Ludo Nova pour décembre 2019 ! Enfin, si comme nous, vous ne résistez pas, sachez que la règle est disponible en Anglais. On vous donne le lien ci-dessous.

La règle du jeu en anglais (en attendant la version française pour août 2018)
La fiche du jeu sur le site Sessionsolo avec la traduction de la règle en français !
Le site de l’auteur Yves Tourigny

Rédacteur de l’article : Arthur

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