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Boss Quest, un jeu pour les Nostal-Geek mais pas que…

par jeudeclick
Publié : Dernière mise à jour le 224 vues 7 minutes de lecture

Chaque année, au Festival International des Jeux de Cannes, un peu à l’écart des mastodontes et de leur stand XXL, on finit toujours par tomber au détour d’un corridor, sur une surprenante petite pépite ludique que l’on n’avait pas vu venir… Bon, il faut dire que l’éditeur nous avait déjà préalablement transmis quelques infos alléchantes ! L’édition 2019 du FIJ nous a ainsi permis de faire la connaissance de Boss Quest, le premier opus de Débâcle Jeux.

Boss Quest est un petit jeu de stop ou encore aussi chafouin que malin, conçu par Christophe Lauras (Troll, Zombie Bus) et illustré par Christina Weinman et David Chaignon. Prévu pour 2 à 5 joueurs dès 8 ans pour une durée de partie moyenne de 20 minutes, il sera édité par Débâcle Jeux et sera distribué à l’automne 2019. Le titre bénéficie actuellement d’une campagne de financement participative sur la plateforme Ulule, qui perdurera jusqu’au 22 mars 2019. Le jeu est d’ores et déjà financé puisque sur les 4’200€ nécessaires, le total s’élève désormais à l’heure où nous rédigeons ces lignes, à plus de 6’700€. Une réussite amplement méritée pour cette sympathique équipe !

Casser du monstre… Like a Boss !

Alors que La Princesse (ou le Prince, peu importe) sortait de la superette du coin, dans laquelle elle était venue chercher une brique de lait demi-écrémé certifiée sans lactose, voilà-tipa qu’un fourgon noir pimpé à la sauce West-Coast, freine brusquement devant elle pour cracher hors de ses portes coulissantes de sombres et viles créatures armées jusqu’aux dents (pour ceux qui en possèdent). Ces derniers s’emparent de la Princesse au vu et au su de tous, la glissent dans un grand sac de toile avant de la jeter dans le fourgon qui démarre au quart de tour…

Un Pigeon voyageur atterrit une heure plus tard au château, délivrant l’information sous la forme d’une lettre de revendications. L’alerte est donnée et tous les chevaliers du Royaume (enfin entre 2 et 5 pour être exacte) se mettent en mouvement. Direction le sinistre Castle des Boss… Celui qui libèrera la princesse de ses geôles obtiendra le droit de prétendre à sa main. Prétendre hein, c’est compris ? On est en 2019, Girl Power, féminisme, toussatoussa… Faut pas déconner non plus.

Mais la tâche s’avèrera ardue car un puissant sortilège protège la cellule de toutes intrusions ; les valeureux chevaliers devront donc se défaire des ravisseurs pour pouvoir collecter 5 clés magiques et espérer briser le sort. Serez-vous celui qui portera l’estocade finale ?

Les clés de la réussite

Une partie de Boss Quest se déroule au tour par tour, subdivisé globalement en 3 phases : une phase de mise en place, d’équipement et de résolutions d’attaque.

Chaque joueur démarre la partie avec 3 points de vie, matérialisés sous forme de 3 petites cartes. On commencera par révéler le monstre que les chevaliers devront combattre et par la même occasion la valeur de défense du monstre que ces derniers devront essayer d’approcher le plus possible en évitant cependant à tout prix de la dépasser. Comme les chevaliers obtiendront l’appui du Mage du Royaume dans leur quête, on prendra également soin de révéler un nombre de cartes enchantement équivalent au nombre de joueurs, auxquelles on ajoutera une dernière face cachée ; mais nous y reviendrons plus tard…

Pour affronter le monstre, les joueurs devront s’équiper d’armes en tout genre ; chaque carte d’arme possédant une valeur d’attaque. Chaque chevalier recevra 2 cartes en début de tour, dont une face cachée permettant à tout un chacun d’avoir au moins une information sur la valeur d’attaque potentielle de ses adversaires. La phase d’armement se calquera sur le concept du Black Jack ; à savoir que chaque joueur, l’un après l’autre, devra requérir entre 1 et 4 cartes d’armement pour améliorer peu à peu son score d’attaque en prenant toutefois garde de ne pas dépasser la valeur de défense du monstre. Une fois qu’un joueur sera satisfait de son total en armement, il pourra décider de se lancer à l’attaque du monstre. C’est à ce moment-là qu’interviendront les cartes d’enchantements. Chaque joueur partant pour affronter le monstre pourra choisir entre appliquer l’un des sortilèges présents sur la table ou défausser l’un d’eux pour que ce dernier ne puisse être appliqué par les adversaires. Ces pouvoirs spéciaux seront divers et variés ; ils pourront tout aussi bien s’avérer bénéfiques pour le(s) joueur(s) que néfastes pour les adversaires. Il s’agira donc de prendre la bonne décision au bon moment. Dans les grandes lignes, plus un joueur tardera à attaquer, plus le nombre d’enchantements encore disponibles pour le tour sera restreint.

On poursuivra la phase d’armement jusqu’à ce que tous les joueurs aient décidé d’affronter le monstre. C’est à ce moment-là que l’on révèlera les valeurs d’attaque.

Tous les Chevaliers dont la force d’attaque dépassera les points de défense du monstre seront in-facto éliminés du tour, blessés et perdront du coup un point de vie. Le joueur dont la force d’attaque sera la plus proche du total de défense du monstre remportera quant à lui une clé.

On débutera dès lors un nouveau tour en révélant un nouvel adversaire, de nouveaux enchantements et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un joueur soit en possession des 5 clés, faisant de lui par la même occasion le vainqueur de la partie.

Bienvenue à Castel Saint-Boss

Boss Quest est un excellent petit jeu très malin aussi amusant qu’il pourra s’avérer retors. Un parfait jeu de stop ou encore mêlant bluff, hasard et tactique qui ravira toutes les tranches d’âges. Les adultes y évolueront de manière plus sournoise alors que les enfants se focaliseront sur les principes d’attaque et de défense. Néanmoins, le jeu fera l’unanimité autour de la table, offrant une expérience ludique au combien plaisante aux amateurs du genre.

Pourvu d’un style graphique très sympa, véritable passerelle entre les mondes du jeu de société et du jeu vidéo dont il s’inspire, Boss Quest ravira notamment les Nostal-geek retro-gamer qui s’amuseront à identifier les éléments que composent ce festival de clins d’oeil allant de Mario Bros aux Monthy Python.

Boss Quest est actuellement en cours de financement sur ulule ; comme précisé au début de cet article, la campagne a désormais atteint plus de 150%, permettant d’ajouter des éléments de jeux additionnels tel qu’un pack de guerrière, une mini-extension de nouveaux pouvoirs et une mini-extension de compagnons d’armes. Les étapes suivantes semblent d’ailleurs à portée… 

Quoiqu’il en soit, en ce qui nous concerne, nous avons adoré Boss Quest. Et il se peut même que nous reviendrons sur le sujet dans le cadre d’un article complet, une fois les boîtes sorties d’usine. À ce propos, on vient tout juste de nous souligner que le Prince était parti ce matin avec une liste de courses et qu’il n’est toujours pas revenu… C’est ballot… On y retourne !

La campagne participative sur Ulule

Rédacteur de l’article : Patrick 

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